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Eau

(PR) – « Corps liquide à la température et à la pression ordinaires, incolore, inodore, insipide, dont les molécules sont composées d'un atome d'oxygène et de deux atomes d'hydrogène ». Voici ce que nous dit le Larousse pour un élément « utilisé par l’être humain », comme le précise le Robert. C’est ce « corps liquide », qui nous est si familier, que l’on ne pense pas forcément à célébrer. Et pourtant, ce vendredi 22 mars, va avoir lieu la « Journée mondiale de l’eau », décrétée en 1992 par les Nations Unies.


   Si les scientifiques sont d’accord sur l’âge de notre bonne vieille Terre, soit 4,5 milliards d’années, ils ne le sont pas quant à l’époque depuis laquelle l’eau est présente sur cette grosse boule qui orbite depuis ce temps-là autour d’une étoile baptisée Soleil. On ne va pas « pinailler » pour quelques millions d’années, mais on dira seulement qu’il y a « très longtemps » que cet élément vital est venu recouvrir une bonne partie de notre planète.   

   En ce qui concerne la manière dont elle est arrivée, les scientifiques s’en arrachent les cheveux, et les hypothèses les plus diverses ont cours. On parle bien sûr des comètes qui seraient venues apporter les ingrédients de ce qui fera plus tard les bénéfices des exploitants des « eaux minérales »

   C’est pourtant grâce à l’eau que l’on baptise notre Terre la « planète bleue ». Les magnifiques images fournies par les premiers astronautes qui se sont suffisamment éloignés de notre Terre, en partant et revenant de la Lune, nous ont bien fait saisir que près des trois quarts de la surface de notre vaisseau spatial sont recouverts d’eau. Heureusement, d’aussi loin, il est difficile d’estimer à l’œil nu son degré de propreté et de pureté – laissons cela aux satellites spécialisés…

    De l’eau, on en trouve donc partout, à commencer dans notre propre organisme, lequel est constitué, disent les spécialistes, pour environ 65% de H2O. A vrai dire, on a parfois de la peine à le croire, mais les scientifiques sont censés avoir toujours raison ! Il est vrai, également, que nous en avons toujours besoin, d’abord pour l’intérieur de notre organisme. Il paraît qu’il faut environ 2,5 litres par jour pour un humain adulte (pour une vache laitière, c’est une centaine de litres !). Les périodes de canicule que nous connaissons de plus en plus souvent sont bien là pour nous le rappeler. Pour l’extérieur de notre enveloppe corporelle, on nous recommande de préférer la douche au bain, et encore, de ne pas en abuser !

   L’eau, elle est un peu comme la langue d’Esope, « la meilleure et la pire des choses ». La meilleure, par exemple, lorsqu’elle nous rafraîchit après une longue balade. Rien que de l’entendre gazouiller dans une fontaine d’un village provençal – mais aussi bourguignon, bien sûr ! – pour rafraîchir certaines boissons, on oublie la fatigue et l’on se dit que la vie est belle…

   La vie est moins belle et l’eau est la pire des choses lorsque, pour la xième fois en trois mois, elle vient inonder les villages du Nord ou du Pas-de-Calais ; ou, à l’inverse, lorsqu’elle ne coule plus depuis des mois, voire des années dans cette belle région des Pyrénées-Orientales, pour ne citer que ces exemples. Dans le mot « pluie », il y a un an, je citais cette chanson de Gilbert Bécaud, « Le jour où la pluie viendra, nous serons les plus riches du monde »… A Perpignan, on se dit qu’il en faudrait bien, du côté d’Arras on en a « ras-la-plaine ».

   Il y a quelqu’un qui vantait les mérites de l’eau à sa manière, très particulière, c’est André Raimbourg. Plus connu sous le nom de Bourvil, il était l’interprète d’un sketch concocté par Roger Pierre, « L’eau ferrugineuse »« L’alcool, non, l’eau ferru…l’eau ferruferrugineuse, oui ! » 

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