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Elections

(PR) – « Choix, désignation d’une ou plusieurs personnes par un vote » : la définition de ce mot par les dictionnaires de référence va servir très souvent en 2024, où de nombreuses échéances électorales sont prévues. Cette année, plus de quatre milliards de Terriens, soit plus de la moitié de la population mondiale, vont ainsi être appelés aux urnes pour choisir leurs dirigeants et représentants. Serait-ce le triomphe de la démocratie ? Pas sûr : « Elections, piège à c… » disait-on en mai 1968. C’est parfois bien vrai, hélas !


    Notre ami Antoine Furetière, dans son « Dictionnaire universel » de 1690 précisait que « l’élection la plus solennelle est celle du pape, qui se fait par les cardinaux ». Trois cent trente-quatre ans plus tard, celle-ci n’est pas (pour l’instant…) au programme de l’année qui vient de débuter.

   On commencera donc par saluer la première élue de 2024, Mme Hilda Heine, qui, le 2 janvier, a retrouvé la présidence des Îles Marshall, un archipel de 60'000 habitants, en Micronésie, quelque part dans le vaste Océan Pacifique.

   Son élection n’aura pas, on peut le penser sans risquer de se tromper, de grandes répercussions sur la marche du monde. Par contre, le résultat des scrutins qui vont se dérouler ce samedi 13 janvier sera, lui, scruté beaucoup plus attentivement : les électrices et électeurs de Taiwan, cette île de 23 millions d’habitants que la Chine populaire de M. Xi aimerait bien remettre dans son giron, vont avoir à choisir un président, un vice-président, et à renouveler leur Assemblée législative. Selon les résultats, la température géopolitique pourrait bien monter dans la région…

   D’autres rendez-vous électoraux présidentiels ou législatifs (17) sont prévus jusqu’au 17 mars où là, le monde va retenir son souffle : Vladimir Poutine sera-t-il réélu pour un nouveau mandat, le cinquième depuis 1999 ? « Stalpoutine » n’a pas beaucoup de soucis à se faire, aucune ou aucun de ceux qui auraient pu essayer de le contester pourront se présenter. C’est le cas, par exemple, d’Alexeï Navalny, envoyé se rafraîchir les esprits dans un camp de travail au-delà du cercle polaire arctique !

   L’année va continuer, jusqu’à fin juin, avec quinze scrutins attendus, dont des rendez-vous importants : en Corée du Sud, en Inde, au Mexique, des élections qui peuvent provoquer de chaudes conséquences dans un monde où le réchauffement n’est pas que climatique !

   Entre les 6 et 9 juin, les électeurs des vingt-sept pays de l’Union européenne auront, eux, à désigner 770 députés qui représenteront chacune et chacun une moyenne de 600'000 Européens – pour les « petits » Etats, c’est un peu plus. Si la participation est bonne, ce sera une sorte d’hommage à Jacques Delors, démocrate convaincu.

   On n’en dira pas autant d’un personnage qui risque bien de marquer l’élection devant se dérouler le mardi 5 novembre de l’autre côté de l’Atlantique : Donald Trump, qui ne digère toujours pas d’avoir été battu en 2020 par Joe Biden, pourrait bien se retrouver face au même démocrate, président sortant, pour essayer de redevenir le locataire de la Maison-Blanche – une perspective qui fait froid dans le dos…

   Le processus électoral pour la présidence des Etats-Unis étant ce qu’il est, la première étape aura lieu le 15 janvier, dans l’Iowa, avec un « caucus » républicain où le milliardaire devrait se qualifier. La route sera longue ensuite, avec des embûches judiciaires à venir…

   Il y aura bien sûr d’autres échéances électorales de par le monde. Mais rien ne vaudra le référendum du 21 janvier au Liechtenstein où les 35'000 habitants de la principauté devront accepter ou non l’obligation de mettre des panneaux photovoltaïques sur les toits… Vive la démocratie !

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