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Janvier

(PR) – Les dictionnaires sont unanimes, c’est « le premier mois de l’année ». Donc, en ce premier jour dudit premier mois, nous sommes au lendemain de la « Saint-Sylvestre », laquelle clôturait l’année avec un « réveillon » qui aura peut-être laissé quelques traces brumeuses chez certains. Mais ce 1er janvier, autrement dit le « Nouvel-An », ouvre également la porte sur une année 2024 dont on peut craindre le pire autant que le meilleur.


    Notre ami Antoine Furetière, dans son « Dictionnaire universel » de 1690 avait une explication quant à l’étymologie et à la « fonction » de ce mois de « Janvier » : « Les Romains luy ont donné ce nom, à cause de Janus, Divinité à qui ils attribuoient deux testes, parce que d'un costé le premier jour de Janvier regarde l'année precedente, & de l'autre celle qui vient. »

   Il est vrai que, dans la presse notamment – il faut savoir faire son autocritique… – si la fin décembre est généralement consacrée aux « bilans » de l’année écoulée, le début janvier est, lui, dédié aux « prévisions » de ce qui pourrait bien se passer dans les douze mois à venir.

  Une première certitude, valable pour la plupart des pays, le début de l’année se concrétisera par diverses augmentations des prix de ce que tout un chacun doit acquitter : assurances diverses, électricité, gaz, etc. ; après tout, les différents prestataires se disent qu’en lendemain de réveillon, la pilule sera plus facile à avaler…

   A partir de là, l’œil de Janus doit donc se tourner vers les lendemains qui ne vont pas forcément chanter… Je ne vais pas m’essayer à des « prédictions », mais me contenter de « prévisions », l’étage en-dessous. Et il est vrai que l’année qui vient de commencer permet bien des supputations.

   Il y a, malheureusement, un domaine où l’on ne risque pas trop de se tromper, c’est celui des conflits qui ensanglantent notre Terre depuis trop longtemps : même si on pourrait l’espérer, on voit mal Russes et Ukrainiens, Israéliens et Palestiniens poser les armes, mettre les fusils, canons et drones au placard, et tomber dans les bras les uns des autres. Le pape François le demandera certainement lors de sa prochaine bénédiction « urbi et orbi », mais sa supplication n’ira pas plus loin que l’« Urbs »

   Autre « prévision » qui va susciter beaucoup d’interrogations ces prochains mois, l’élection présidentielle américaine. Là, c’est une pièce à plusieurs actes : Donald Trump pourra-t-il être candidat ? Ensuite, si jamais, sera-t-il élu ? Aujourd’hui, déjà, on peut commencer à se poser beaucoup de questions sur le ce qui pourrait arriver, si…

   Il y en a d’autres qui doivent commencer à se livrer dès maintenant au petit jeu des « prévisions » : ce sont toutes celles et tous ceux qui sont concernés – organisateurs, participants, et autres – par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Il manquera dans la nouvelle « Traversée de Paris » prévue pour cette occasion des artistes comme Gabin s’en prenant à « Janvier », (pardon, Jambier…), mais il y aura d’autres vedettes à admirer !

   On arrêtera là, dans cette dissertation sur le mot « janvier » la tentative d’en dire plus, en ce tout début de l’année – premier jour du premier mois, il y en a encore 365 autres à venir. Cette sagesse nous vient de Pierre Dac, qui affirmait, avec sa sagacité légendaire, « les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir ».

   Alors redevenons plus terre à terre, en se disant que « janvier » est un mois d’hiver où, normalement, le froid est « de saison ». C’est bien ce que disait l’ami Antoine Furetière : « On dit proverbialement, que Janvier a trois bonnets, pour dire, qu'il fait fort froid en ce temps-là, & qu'il se faut bien couvrir la teste. » C’était en 1690, qu’en sera-t-il en 2024 avec le réchauffement ?

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