Soleil
(PR) – « Etoile autour de laquelle gravite la Terre », nous dit sobrement le Larousse, mais le Robert est plus sympa en définissant cette étoile comme un « astre qui donne lumière et chaleur à la Terre et rythme la vie à sa surface ». Pourquoi notre Soleil, qui nous est si familier, mérite-t-il d’être le « mot de la semaine » ? Parce que le PNUE, autrement dit le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, lui consacre ce vendredi 3 mai une journée, tout simplement pour le fêter, et il le mérite bien !
En 1690, dans son « Dictionnaire universel », Antoine Furetière avait bien sûr sa définition du « soleil », avec une imprécision notable : « Le grand luminaire qui esclaire le monde, la plus brillante des sept Planetes ». Vous l’aurez évidemment relevé, le Soleil n’est pas une planète. Mais, après tout, moins de soixante ans avant, Galilée avait dû reconnaître officiellement qu’il avait tort d’affirmer que la Terre tournait autour du Soleil, alors que l’ami Antoine affirmait, lui, que « le Soleil est au centre du monde, ou du moins est au centre de nôtre sisteme. »
Le « système solaire » auquel se réfère Furetière est âgé d’environ cinq milliards d’années, alors que l’Univers issu du « Big bang » daterait, lui, de 14 milliards d’années. Les scientifiques ne sont pas tout à fait d’accord quant à la manière exacte dont notre « luminaire » se serait formé. Une chose est certaine, c’est un « beau bébé » qui nous intéresse aujourd’hui.
Les chiffres sont éloquents : son volume est environ 1'330’000 fois celui de la Terre, sa masse est 333'000 fois celle de notre planète, et son diamètre est plus de 100 fois celui de notre planète bleue, et il se trouve à environ 150 millions de kilomètres au-dessus de nos têtes ! Question température, ce n’est pas mal non plus : 15 millions de degrés dans ses entrailles, et quelques 5 millions à sa surface…
En fait, cet astre qui « rythme notre vie », a intrigué « Homo sapiens » dès que celui-ci a commencé à réfléchir. Il est vrai que cette grosse boule lumineuse que l’on ne pouvait fixer droit dans les yeux, mais qui se levait puis se couchait à des moments différents de la journée et de la saison avait de quoi tournebouler nos ancêtres. Ils en firent souvent une divinité, que ce soit, par exemple, « Ra » chez les Egyptiens, ou « Apollon » en Grèce et à Rome.
Evidemment, la question que se posent les Terriens, quels qu’ils soient, c’est de savoir combien de temps encore notre Soleil va remplir ses bons offices, dont nous avons tant besoin. Sans lui – mais aussi sans l’eau – pourrions-nous continuer à récolter ce dont nous avons besoin pour nourrir plus de huit milliards d’individus ?
Un autre aspect de notre dépendance à son égard est l’utilisation de plus en plus grande de panneaux devant nous fournir cette électricité que nous mettons de plus en plus (si j’ose dire) à toutes les sauces. Pas de panique, le gigantesque réacteur nucléaire qui est en son cœur a encore de quoi nous fournir de l’énergie pendant un bon nombre de millions d’années ! La NASA a envoyé en 2020 le satellite « Parker » pour aller renifler la couronne solaire et essayer de savoir si « Helios » ne va pas avoir une colère qui se traduirait par des éruptions dangereuses pour notre système de communications – entre autres.
Pour terminer, je vous soumets un « quizz » : pouvez-vous citer quatre mots ayant un rapport avec le « Soleil ». Par exemple, un journaliste ? Voyons, Tintin dans « Le temple du Soleil »… Un spectacle ? Le « Cirque du Soleil », à ne pas manquer s’il passe près de chez vous… Un instrument d’optique ? Des « lunettes de soleil », allons ! Enfin, un souverain ? « Le Roy Soleil », autrement dit Louis XIV – pas Philippe…