An
(PR) – « Durée conventionnelle, voisine de celle d’une révolution de la Terre autour du Soleil », nous dit le Robert. Là, c’est un peu simple, voire simpliste. Heureusement, un peu plus loin, il donne l’exemple que je cherchais pour le « mot » de cette semaine :« Le jour de l'An, le premier de l'An, le Nouvel An : le 1er janvier. ». Voilà, nous y serons dans deux jours, et, à partir de là, c’est toute une nouvelle… année qui s’ouvre au chroniqueur. Car, bon an mal an, l’actualité ne se repose jamais, elle !
Avant de célébrer le « nouvel an », il y a, bien évidemment, l’heure du bilan pour l’année qui s’achève. Et là, on peut dire que 2024 nous aura gâté, cette année étant dans la bonne moyenne, si l’on se remémore ce qui s’est passé depuis le début du siècle – et il faut rappeler qu’il y a déjà un quart de ce vingt-et-unième qui est derrière nous !
Certes, l’actualité n’est jamais prévisible, mais, le 1er janvier 2024, qui aurait pu s’imaginer (entre autres), que Donald Trump serait réélu, en dépit de toutes les casseroles qu’il traînait et que, dans un autre sens, Bachar el-Assad serait chassé de son trône dictatorial en moins de temps qu’il fallait pour l’imaginer ? Cela, c’est pour deux des gros événements qui ont marqué le millésime 2024. Pour le reste, rien de bien nouveau, avec un conflit en Ukraine démontrant que Stalpoutine n’a pas l’intention de renoncer à ses rêves impérialistes, tandis que la résilience du peuple ukrainienne parait toujours intacte ; au Proche-Orient, l’interminable conflit entre Israël et ses voisins a continué de progresser dans l’horreur…
Toujours au niveau du bilan de cette année, les événements climatiques ont continué de nous démontrer que le dérèglement annoncé depuis des décennies par des experts (que plus personne ne semble écouter), est bien une réalité. D’un côté, on nous certifie que nous avons eu l’an le plus chaud jamais enregistré, et de l’autre les statistiques nous disent qu’en France il n’y a jamais autant plu depuis que les pluviomètres existent ! Et puis, si l’on vient de se souvenir qu’il y a trente ans un tsunami avait balayé tant de vies en Asie, le cyclone qui s’est abattu sur Mayotte a rappelé combien certains pays peuvent être balayés comme fétus de paille.
A ce sujet, le bilan 2024 en France a enregistré également une tempête politique presque sans précédent. La dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le président Emmanuel Macron après l’échec de ses partisans aux élections européennes a provoqué (là aussi) un véritable tsunami dans lequel les femmes et les hommes politiques n’ont pas fini de patauger. Même la célèbre « trêve des confiseurs » traditionnellement observée à l’occasion du « nouvel an » n’est plus vraiment garantie.
A côté de cela, l’an de grâce 2024 a quand même vécu quelques beaux moments avec la « trêve olympique », qui a été l’occasion de se rappeler qu’avec de superbes décors, le sport est une formidable opportunité de réconcilier les nations dans la beauté. Quelques mois plus tard, la redécouverte de Notre-Dame de Paris a été, d’une autre manière, une circonstance merveilleuse pour se souvenir que l’homme a su, par le passé, édifier des monuments qui ne soient pas que de pierre…
Alors, au moment où l’an 2024 va laisser la place à l’édition 2025, on ne sait plus bien ce qu’on peut attendre, l’actualité étant, par nature, toujours imprévisible, et homo sapiens n’ayant pas fait beaucoup de progrès vers la sagesse. Et puis, comme le disait Pierre Dac à propos des prévisions, celles-ci sont « difficiles, surtout en ce qui concerne l’avenir »…