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Fièvre

(PR) – « Elévation de la température normale du corps ; vive agitation, excitation, fébrilité », nous disent les dictionnaires de référence pour définir l’état que nous vivons actuellement où la météorologie est propice à, comme on dit familièrement, « choper la crève ». Mais, justement, on peut se demander également si, sur notre bonne vieille Terre, on ne serait pas entrés dans une semblable période où la fièvre serait en train de faire des siennes chez nos dirigeants…


   En épluchant l’actualité du week-end, par exemple (on ne se refait pas…) on constate ainsi que M. Stalpoutine a eu son coup de fièvre habituel de presque tous les samedis soir, en expédiant sur l’Ukraine plus de 120 missiles et plus de 90 drones, avec comme objectifs principaux les installations d’énergie. « Une nuit infernale », a commenté le ministre ukrainien de la Défense. Résultat, Kiev a d’ores et déjà annoncé qu’il y aurait de sévères restrictions dans tout le pays, y compris pour le chauffage. Il n’y aura que la température corporelle qui risque de traduire une « vraie » fièvre…

    Autre secteur où une armée eu la fièvre ce week-end : le Liban où Israël a annoncé avoir effectué plus de 200 raids en moins de trente-six heures, dont des objectifs situés près des sites archéologiques de Baalbek ; cela a donné de la fièvre à tout ceux qui tiennent à protéger ces merveilles – et il n’y a certainement pas de missiles du Hezbollah près du « Temple de Jupiter »…. Dans le nord de Gaza, ce coup de fièvre a provoqué une des frappes les plus meurtrières, forçant même l’Autorité palestinienne à demander à la communauté internationale une « action immédiate » - un peu de doliprane, peut-être…

  De la fièvre, il va y en avoir aujourd’hui et demain à Rio de Janeiro, non pas tant à cause d’un festival de sambas (ce serait le rêve…) mais parce que va se tenir le sommet annuel du G20. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de sujets de discussions possibles entre les participants même s’il y aura deux absences de marque : l’une presque habituelle depuis le début de la guerre en Ukraine, celle de Vladimir Poutine ; l’autre parce qu’il est pour l’instant « confiné » dans sa « Maison-Blanche bis » de Mar-à-Lago, Donald Trump.

  Le second sera sans nul doute au centre de toutes les tractations. Les seules indications qu’il a laissées filtrer pendant sa campagne, ont simplement rappelé ce que l’on savait déjà, sa détestation du multilatéralisme – ce qui peut donner de la fièvre à la plupart des autres dirigeants mondiaux, y compris M. Xi Jinping.

   Il y a un autre dirigeant qui doit s’attendre à avoir de la fièvre à Rio, c’est Emmanuel Macron. Le président français est attendu de pied ferme par une partie de la population française, qui a d’ailleurs déjà commencé à se mettre en ordre de bataille : les agriculteurs, qui, surtout, craignent qu’à l’occasion du G20 la France se fasse « refiler » les accords du Mercosur, qui ouvriraient les pays européens à des produits agricoles sud-américains aux normes bien différentes de celles pratiquées par les membres de l’UE.

   Du coup, la fièvre agricole est déjà montée dans l’Hexagone, peut-être prémisse de ce que l’on avait connu il y a une année – autoroutes, entrées de ville bloquées par des centaines de tracteurs… D’ailleurs, elle pourrait monter dans bien d’autres corps sociaux comme les cheminots ou les fonctionnaires, pour des revendications de pouvoir d’achat, entre autres.

  Finalement, la seule « fièvre du samedi soir » que l’on aura aimé ce weekend, ce sera celle de la victoire du XV de France sur les All-Blacks néozélandais !

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