Terre
(PR) – « Planète du système solaire habitée par l’homme », nous dit le Larousse, qui ajoute qu’un des synonymes de ce mot est « globe ». C’est tout à fait ce dont on va parler cette semaine, et même plus longtemps, ceci pour deux raisons : à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan s’ouvre aujourd’hui la COP 29, chargée de voir ce que l’on peut faire pour la santé de notre planète ; et, depuis ce dimanche, quarante aventuriers sont partis à bord de superbes voiliers, pour faire le tour de la Terre, donc du « globe »…
Le sommet de Bakou s’inscrit dans la lignée des « Conférences des parties » (d’où l’acronyme COP) à la CCNUCC, autrement dit la « Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques », dont la première eut lieu en 1995 à Berlin. Il s’agit d’essayer de voir régulièrement si les engagements pris pour tenter de limiter les effets néfastes des changements climatiques sont tenus et, surtout, de tenter d’imposer d’autres mesures afin d’améliorer l’état de santé de notre Terre.
Car la situation ne s’améliore pas vraiment, c’est le moins que l’on puisse dire. Le programme européen Copernicus, qui ausculte le climat terrestre, vient de faire savoir que, pour la première fois, le réchauffement global devrait dépasser cette année 1,5 degré ; et l’année 2024 pourrait bien être la plus chaude jamais enregistrée.
Car, en dépit des efforts réalisés par beaucoup de pays pour diminuer l’utilisation des sources d’énergie fossiles – charbon, pétrole, gaz naturel – celle-ci ne fait qu’augmenter. Automatiquement, il y aura des émissions de CO2 en hausse, contribuant à réchauffer le climat, avec les conséquences que l’on a pu connaître cette année : des pluies diluviennes, des inondations dévastatrices et meurtrières.
L’arrivée prochaine au pouvoir de Donald Trump ne va pas arranger la situation : on a vu dans tous ses meetings des affichettes « Drill baby drill » qui recommandent de faire toujours plus de forages pétroliers et gaziers… Les gros 4x4 du Texas et d’autres Etats ont de beaux jours devant eux, et les Etats-Unis vont bien conserver leur place de deuxième pollueur mondial ! La « Une » du quotidien français « Libération » montrant Trump affublé d’un gros titre : « Le pyromane », n’est certainement pas exagérée. La COP 29 de Bakou ne devra pas compter sur un éventuel soutien américain pour engager plus de finances afin d’aider les pays « pauvres » dans la lutte contre les débordements climatiques – ils n’ont qu’à forer, après tout… !
Quant aux quarante skippeurs, dont six femmes, partis hier des Sables-d’Olonne pour le « Vendée Globe », consistant à parcourir à la voile, le plus vite possible, sans escale et sans assistance, 45'000 kilomètres pour boucler le tour de la Terre en passant par trois caps mythiques, ils ressentiront certainement les conséquences du réchauffement de la planète. Pourtant, dès maintenant, les « quarantièmes rugissants » et les « cinquantièmes hurlants » sont des endroits où il faut être attentif aussi bien aux gros blocs de la glace antarctique qu’aux cétacés qui aiment bien venir s’y reproduire – il y a d’ailleurs des « zones d’exclusion » qui ne sont pas là que pour plaire aux écologistes…
Ils passeront près du fameux « point Nemo », situé en plein Pacifique Sud, où l’on est le plus loin de toute terre habitée (3’000 kilomètres environ), là où l’on précipite les satellites en fin de vie. Il y a un concurrent qui a l’habitude de cette zone : Jean Le Cam, à 65 ans, entame son sixième Vendée ! A ce sujet, le « roi Jean » (son surnom) a déjà prévenu : « Il n’y a que ma femme qui a mon numéro de téléphone, je ne veux pas qu’on m’emmerde » !