Le « chemin vers le Soleil »… C’est ce que une vingtaine d’Anciens est allée découvrir le vendredi 22 avril dernier, dans la magnifique vallée de la Durance, où se trouve le chantier pharaonique du plus grand projet scientifico-industriel d’aujourd’hui. Trente-cinq pays impliqués, un budget où les milliards d’euros ne se comptent plus, et de quoi occuper encore les petits-enfants des ingénieurs d’aujourd’hui dans quelques décennies ! Son nom ? « ITER ». Les latinistes se souviendront qu’iter signifie justement « le chemin ». Alors, essayons d’expliquer le pourquoi du comment…
ITER est un acronyme anglais pour International Thermonuclear Experimental Reactor (réacteur thermonucléaire expérimental international), dont le but est de prouver que l’on peut utiliser la fusion telle qu’elle se produit à l’intérieur du Soleil, pour fournir à nos descendants une énergie aussi performante que l’énergie nucléaire, mais sans ses inconvénients en termes de sécurité et de déchets.
Il existe déjà des réacteurs expérimentaux dans ce domaine, baptisés « Tokamak » - à l’invention duquel a notamment contribué le célèbre physicien Andrei Sakharov. Mais le plus puissant d’entre ceux-ci dépense presque autant d’énergie qu’il en produit ! Avec ITER, le but est donc de réaliser un engin très productif suffisamment représentatif de ce que devraient être les réacteurs de demain – d’après-demain plutôt...