top of page

JFK

(PR) – « JFK, pour John Fitzgerald Kennedy, le 35e président des Etats-Unis d’Amérique, assassiné lors d’un attentat le 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas ». Il y aura donc soixante ans, ce mercredi, que disparaissait tragiquement le plus jeune chef du pays qui, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, symbolisait la liberté – rien que d’écrire cela, je risque de soulever bien des controverses ! Mais pour celles et ceux qui ont quelques décennies au compteur, c’est une date qui n’a pas pu ne pas marquer…


   Comparaison n’est pas raison, dit-on. Certes, mais l’attentat dont a été victime le président Kennedy a certainement marqué les esprits et l’opinion mondiale autant que ce sera le cas, le 11 septembre 2001, avec d’autres attentats visant les Etats-Unis. Qu’il y ait une ou plus de 3'000 victimes, on sentait bien, dans les deux cas, que le monde ne serait plus comme avant…

   En ce qui concerne l’assassinat de « JFK », tout était réuni pour que le spectaculaire renforce encore l’événement. Quel producteur de Hollywood aurait osé imaginer un tel scénario ? Essayons de résumer le script : voilà un homme politique qui avait été un héros de la Marine pendant la guerre du Pacifique ; héritier d’un « clan » d’origine irlandaise où le patriarche, « Joe », alors ambassadeur à Londres, avait fait partie d’un comité qui voulait envisager de parler avec l’Allemagne nazie.

    Bien lui en avait pris, il avait soutenu pour la présidence Franklin Roosevelt, lequel passa l’éponge lorsque la guerre fut venue… « Joe » a, alors, une idée en tête : faire élire un de ses fils à la présidence des Etats-Unis puisqu’il n’avait pas pu, lui, y parvenir. L’aîné, « Joe Jr », ayant trouvé la mort lors d’un raid sur l’Allemagne, c’est le deuxième, « John dit « Jack », qui va devoir reprendre le flambeau.

    La politique ne lui déplait pas, et il va s’y engager en se faisant élire à la Chambre des représentants en 1946, dans une circonscription du Massachussetts majoritairement peuplée d’Américains d’origine irlandaise, où son père faisait beaucoup d’affaires, ce qui ne gâte rien. La suite est classique, il devient sénateur en 1952, mène habilement sa barque au Congrès, et devient le candidat démocrate pour l’élection de 1960, qu’il remporte, après un débat où il ridiculisa Richard Nixon…

   C’est à partir de là que va commencer à se former – en moins de trois ans ! –  l’image toujours forte, soixante plus tard. Celle d’un président pas comme les autres : jeune, dynamique, il a épousé Jacqueline Bouvier dont la classe va transformer la Maison-Blanche en un palais ; deux enfants sont venus égayer le « bureau ovale », où l’on voit le petit « John John » jouer entre les jambes de son père pendant que celui-ci règle les affaires du monde…

   Et puis ce voyage à Dallas, dans la perspective de l’élection de 1964. Il fait beau sur « Dealey Plaza », la Lincoln décapotée permet de saluer la foule et puis, des coups de feu, des images qu’un film amateur a permis de garder pour l’Histoire, avec « Jackie » en tailleur rose se précipitant vers le corps ensanglanté de son mari…

    Président pendant deux ans, dix mois et deux jours, « JFK » n’aura pas eu le temps de marquer vraiment de son empreinte la politique américaine. Certes, il a eu cette inoubliable phrase « Ich bin ein Berliner » devant le Mur fraîchement édifié ; il a su faire reculer Nikita Khrouchtchev lorsque celui-ci voulut envoyer ses missiles à Cuba ; mais il mit le doigt dans l’engrenage du Viêt-Nam dont l’Amérique paya longtemps les conséquences.

   En si peu de temps, il aura aussi décidé d’entreprendre la conquête d’une « Nouvelle frontière », la Lune. Grâce à lui, Neil Armstrong fera un « petit pas pour l’homme mais un grand bond pour l’Humanité » !

bottom of page