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OTAN

(PR) – « Organisation du traité de l’Atlantique Nord, alliance militaire signée le 4 avril 1949 à Washington » nous dit l’Encyclopédie Larousse. Cette « alliance » va tenir son sommet annuel les 11 et 12 juillet à Vilnius, en Lituanie. Le précédent avait eu lieu en juin 2022 à Madrid, et la guerre déclenchée en Ukraine par l’invasion russe avait suscité l’unanimité de ses 31 membres. Un an plus tard, celle-ci perdure, contrairement à ce qu’espérait « Stalpoutine » – qui aurait préféré « OTAN, suspends ton vol »


   L’OTAN a été fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il devint évident que, non seulement il n’y avait plus d’accord possible entre les pays qui avaient triomphé de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, mais qu’avec le « rideau de fer » qui coupait désormais l’Europe en deux – selon la formule de Churchill lors de son discours à Fulton en 1946 – les deux « blocs » étaient entrés dans ce qu’on appellerait bientôt la « guerre froide »

   Douze états (Belgique, Canada, Danemark, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal) lancèrent donc les bases d’une union destinée à défendre les idéaux démocratiques, mais où, bien sûr, les moyens militaires nécessaires pour cela étaient l’objectif premier. Du coup, les usines américaines, qui avaient tourné à plein régime pendant la lutte contre l’Allemagne et le Japon, purent continuer de le faire et, ainsi, fournir les armements aux pays européens dont l’industrie ne s’était pas encore relevée. Pour Washington, c’était tout bénéfice…

   C’est ainsi que l’OTAN est devenu le « parapluie » sous lequel les Européens de l’Ouest se regroupaient frileusement. Il y a eu, de temps à autre, des récalcitrants. On connaît l’exemple célèbre du président français Charles de Gaulle qui, en 1966, décida de quitter le commandement intégré tout en restant membre de l’OTAN. Il faut dire le « Grand Charles » n’avait toujours pas digéré d’avoir été écarté, en 1944, des préparatifs du débarquement en Normandie. Il ne voulait pas que cela se reproduise, au cas où…

    Mais l’Alliance vivait tranquillement sa vie dans le cadre somme toute « rassurant » de la « guerre froide (on savait qui était qui…). Elle avait accueilli de nouveaux membres, dont l’Allemagne fédérale, jusqu’à ce qu’en 1989 tombe le Mur de Berlin, puis que l’Union soviétique se disloque en 1991 (la « plus grande tragédie du siècle », selon Vladimir Poutine).

   Le résultat, on le connaît : aussitôt, les anciens « satellites » de l’URSS se dépêchèrent de faire savoir qu’ils souhaitaient être intégrés dans l’Alliance, parce qu’ils savaient ce qu’ils avaient enduré sous la tutelle du « grand frère » soviétique. Ils ont été progressivement acceptés dans le « club », et l’attaque contre l’Ukraine n’a fait que renforcer leur détermination de se préparer à résister aux ambitions de Vladimir Poutine. Lequel professe un mélange de théories au relents tsaristes et soviétiques, il joue un peu un « make Russia great again » que son « ami » Donald Trump aurait pu patronner…

   Bien sûr, le sommet de l’OTAN des 11 et 12 juillet à Vilnius sera marqué par une prépondérance américaine. Les Européens se sont reposés sur la fin de la « guerre froide ». Emmanuel Macron avait même déclaré que l’OTAN était « en état de mort cérébrale ». C’était assez vrai jusqu’à ce que, le 24 février 2022, les troupes russes  ouvrent les yeux européens. Il faut désormais souhaiter que « l‘OTAN emporte le vent » mauvais venu de Moscou…

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