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Sourire

Sourire (PR) – « Prendre une expression rieuse ou ironique par un léger mouvement de la bouche et des yeux », nous dit le Robert à propos du sourire. Pourquoi ce « mot » est-il celui de cette semaine ? J’ai d’abord envie de vous répondre « pourquoi pas ? ». Et puis, quelle que soit la semaine, sourire ne fait pas de mal, non ? Mais c’est surtout parce que, en terminant mon « mot » intitulé « Octobre » (c’était le numéro 23 en 2020), j’avais affirmé que ce mois devait commencer avec le sourire. Je vais essayer de vous expliquer…


J’avais alors relevé les déclarations d’un dénommé Harvey Ball, qui avait décidé, unilatéralement et sans rien demander à personne, que le 2 Octobre devait être la « journée du sourire ». Mais de quel droit se le permettait-il ?

Tout simplement parce qu’il se dit l’inventeur du « smiley », ce petit logo qui doit indiquer à toutes celles et tous ceux avec qui cous communiquez que vous êtes heureux sur notre bonne vieille Terre, et donc que vous souriez. Vous voyez le genre ?


 



Il est évident que notre ami Antoine Furetière, dans son « Dictionnaire universel » de 1690, n’avait pas encore ce genre de « truc » pour appuyer sa définition du sourire. Mais la sienne ne manquait pas d’une certaine poésie, avec l’orthographe de l’époque : « Donner quelque petit signe de joye par un leger mouvement des levres & des jouës. »

Ce « leger mouvement » peut avoir différentes applications, c’est bien évident. On peut, par exemple, simplement « ébaucher » ou « esquisser » un sourire, ce qui n’est pas forcément de bon augure pour la personne qui est censée le recevoir.

Malgré tout, le sourire reste une manière de communication inégalable dans les relations humaines, qu’elles soient privées ou internationales, là où le fameux « smiley » peut s’appliquer, tout en prenant différentes significations. Quelques exemples récents ?

Il y a quelques jours, une rencontre entre le nouveau tsar Vladimir Poutine et le « grand leader » nord-coréen Kim Jong-un nous a montré celui-ci tout souriant, un vrai « smiley » - alors que Stalpoutine n’esquissait même pas un sourire. Les circonstances diplomatiques ne portent pas toujours à la félicité…

Autres images d’un sourire qu’on n’ose pas qualifier d’« angélique », celui de François, pape de son état, tout au long de son déplacement à Marseille la semaine dernière. Certes, on se doutait bien qu’il n’était pas venu – pardonnez-moi l’expression – pour « faire la gueule », mais son sourire avait quelque chose de charmant, qui ferait de lui un « smiley » que l’on pourrait qualifier de « divin »… Cela ne l’a pas empêché d’asséner quelques admonestations à ses auditeurs – mais avec le sourire toujours !

Il existe, disent les spécialistes en psychologie, de nombreuses formes de sourires. Il peut être « commissural », le plus courant, « cuspidé » ou « complexe » – la place me manque pour tout vous expliquer…



Un sourire est célèbre dans le monde entier : celui de la belle Mona Lisa, la Joconde qui attire des millions de personnes chaque année dans une salle du Louvre – merci Léonard…

Il y a aussi des sourires énigmatiques, dont on ne connaît ni la raison ni la signification. Un exemple ? Vous vous êtes demandé pourquoi la « Vache qui rit » rit ?

  

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