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Tennis

(PR) – « Sport consistant pour deux (simple) ou quatre (double) joueurs, munis d’une raquette, à envoyer la balle au-dessus d’un filet dans les limites du court », voilà comment le Larousse définit cette activité qui va, pendant deux semaines, attirer l’attention non seulement des connaisseurs, mais aussi de toutes celles et tous ceux qui, chaque année, attendent le fameux rendez-vous de « Roland ». Qu’est-ce que c’est ? Le tournoi de Roland-Garros, étape française des quatre « grands chelems », rêve de millions de passionnés.


  Pour une fois, le tennis est un sport qui trouve ses origines du côté français de la Manche, dans le « jeu de paume » pratiqué par l’aristocratie dès le quinzième siècle. L’Angleterre aurait pris la suite, et le « tennis » tel que nous le connaissons aujourd’hui ce serait peu à peu organisé outre-Manche, également dans les milieux aristocratiques. L’invention du caoutchouc allait permettre de réaliser des balles sphériques capables de bien rebondir, notamment sur le gazon dont les Anglais savaient déjà doter leurs parterres.

   Une preuve de l’influence française dans ce sport fait que le mot même dériverait du « tenez » que l’on adressait à l’adversaire au moment d’envoyer la balle. Comme quoi si l’on se plaint parfois de l’invasion des anglicismes dans notre bon français, ce n’est souvent qu’un juste retour des choses !

   Les premiers tournois commencèrent dans le monde anglo-saxon dans le dernier quart du dix-neuvième siècle. Celui de Wimbledon vit le jour en 1877, et ce qui est aujourd’hui un « temple » du conservatisme british allait toutefois autoriser les participations féminines dès 1884 ! La France, où le premier club avait été fondé à Dinard en Bretagne (ville prisée des touristes anglais dès cette époque), le premier championnat eut lieu en 1891.

   Pour revenir à l’actualité, comment est né le tournoi de Roland-Garros ? En 1927, l’équipe de France composée de René Lacoste, Jean Borotra, Henri Cochet et Jacques Brugnon remporte aux Etats-Unis la Coupe Davis. On les surnomma les « Quatre Mousquetaires », et il fallait  trouver un écrin à leur dimension pour la finale l’année suivante !

   En bien moins de temps qu’il n’en faudrait aujourd’hui, on construisit en lisière du Bois de Boulogne un stade de 10'000 places que l’on baptisa du nom d’un des pionniers de l’aviation, Roland Garros. Sportif accompli, tennisman aussi, il réalisa en septembre 1913 la première traversée aériennede la Méditerranée jusqu’en Tunisie. Disparu au combat en 1918, il était tout indiqué pour donner son nom à l’enceinte qui verrait les « Mousquetaires » triompher…

   Depuis cette époque, les « Internationaux de France » de tennis se déroulent donc dans ce stade sans cesse agrandi et modernisé. On y a vu jouer toutes les vedettes du tennis moderne, avec des anecdotes par millier. Une entre autres : je me souviens avoir vu en 1983 McEnroe bousculé par un joueur presque inconnu; soudain on entendit puis on vit un avion passer au-dessus du stade : c’était un B 747 transportant la première navette spatiale « Enterprise » au salon du Bourget ! En bon Américain, McEnroe mit la main sur le cœur, le stade explosa, l’anonyme retourna à son anonymat, « BigMac » triompha…

   Cette année, « Roland » célèbre les quarante ans de la victoire de Yannick Noah, dernier Français à l’avoir emporté. En 2000, Mary Pierce avait sauvé l’honneur tricolore. Mais il n’y aura certainement pas de nouveau « Mousquetaire » en 2023

  C’est l’occasion de citer Coluche qui disait « le tennis, c’est comme le ping-pong, sauf qu’au tennis, les joueurs sont debout sur la table »…

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