top of page

Le mot de la semaine "Messie"

(PR) – « Dans le Nouveau Testament et la tradition chrétienne, Jésus-Christ, fils de Dieu », nous dit le Larousse, sans préciser que le dit Messie est censé arriver sur Terre dimanche prochain, le jour de Noël. Mais pour les Argentins, très catholiques pour la plupart, le Messi(e) est arrivé avec une semaine d’avance, hier soir lors de la finale de la Coupe du monde de football. On a les célébrations que l’on peut…


   A part les illuminations qui sont installées dans nos villes et villages, en dépit des recommandations de « sobriété » énergétique que les autorités demandent d’appliquer, on a n’a pas vraiment l’impression que les temps sont à la fête. La venue prochaine du Messie est un peu estompée par les événements qui se déroulent sous nos yeux depuis le début de l’an de grâce 2022.

   Il n'y a rien, effectivement, qui pousse à l’optimisme accompagnant d’ordinaire les fins d’année. A cette époque, d’ordinaire, les médias se livrent au petit jeu des bilans ; on ne peut pas dire qu’en cette fin 2022 ceux-ci soient vraiment réjouissants. Entre la guerre en Ukraine, les problèmes de ravitaillement énergétique et, surtout, l’inflation qui s’attaque à nos portefeuilles, on se demande bien ce que le Messie qui va arriver pourrait bien faire pour nous dans l’immédiat !

   D’autant plus que des analystes très sérieux affirment qu’on est arrivé désormais dans une période de « permacrise ». Il s’agit d’un néologisme inspiré par le « permafrost » (cette couche de terre en Sibérie gelée en permanence ), mais qui ne nous présage rien de bon, puisque nous serions donc condamnés à une crise perpétuelle. Alors, le Messie, tu en penses quoi ?

   Pour les « afficionados » argentins du ballon rond, la réponse est déjà là : leur Messi(e) est arrivé et, avec ses coéquipiers, il leur a apporté un beau cadeau de Noël, un titre de champions du monde qui leur permet d’ajouter une étoile sur leurs maillots. En adulant leur Lionel, Ils reprennent, sans le savoir, la définition de notre ami Antoine Furetière qui, dans son « Dictionnaire universel » disait en 1690 (il n’y avait alors pas de football) « On dit figurement à quelqu'un qu'on attend depuis longtemps, & avec grande impatience, qu'il a esté attendu comme le Messie. »

   On ne sait pas ce que le pape François, argentin de naissance, peut en penser, que, malgré tout, il ne mettra pas une étoile supplémentaire sur la tiare pontificale…    Certes, il avait, au début cette année, adressé à Lionel Messi un maillot dédicacé d’une équipe de football du Vatican. Mais c’était en fait un remerciement puisque la vedette, multiple « ballon d’or », avait envoyé au Souverain Pontife son tout nouveau maillot du PSG. Et qui avait fait l’intermédiaire lors de ce « transfert » ? Jean Castex, premier ministre français…

   Quant au Messie « officiel », celui dont on va célébrer la naissance,  dans la nuit du 24 au 25 décembre, dans une modeste bergerie du côté de Bethléem, il semble bien loin de tout cela. Il n’était pas question, il y a deux millénaires, de superbes résidences climatisées comme celle dont a disposé le Messi(e) argentin pendant la Coupe du monde.

   Et comme on n’arrête pas le progrès, si on ne peut pas suivre le Messie à la trace – le Messi(e), lui, sera épié par les médias du monde entier –  on peut savoir où se trouve le « messie » des marchands de jouets en consultant le radar du Père Noël sur le site

www.noradsanta.org . Dans tout cela, Dieu reconnaîtra peut-être les siens…

bottom of page